Je prends contact avec un premier organisme, proche de mon lieu de travail.
Dans un vieil immeuble du centre ville, au 3ème étage, j’entre dans une salle superbe, un truc vachement actuel, design, salle de brainstorming, café, jus d’orange, et collations, des assises toutes différentes, pleins de tableaux aux murs, bref, c’est super beau.
Je rencontre une psychologue du travail. Le courant ne passe, je peux pas l’expliquer, je ne la sens pas. Peut être parce qu’elle me dis que si je veux, je peux être fleuriste ou bouchère. C’est un exemple, mais comme quoi, parfois ça tient à peu de choses….
2ème rdv, cette fois, avec un homme, consultant et pas psy de métier. Son bureau peut faire la taille de mon dressing, les murs sont blancs, y’a une espèce de moquette au sol qui à mon avis date de la construction de l’immeuble, fenêtres en bois simple vitrage, on dégringole de l’échelle ! Passé le cap, je me rends très vite compte que ce monsieur a une bonhomie comme j’en ai rarement vue, une gentillesse et un humour à toute épreuve. C’est sûr, c’est lui.
On décide donc de se rencontrer, tous les mardis, de 18h30 à 20h30, dans le cadre d’un bilan de compétences.
Nous passons beaucoup de temps sur la découverte de mon parcours professionnel. Ce n’est pas ce à quoi je m’attends, j’imagine un étalage de compétences, de diplômes ou de réussites, mais c’est bien là une toute autre approche. A savoir, qu’est ce que j’ai ressenti, comment je me suis adaptée, est ce que telle ou telle activité m’a plu. On ne fait jamais le point sur ce qu’on a, ce qu’on a pu avoir, et sur ce qu’on voudrait. Et je vous le dis, c’est surprenant !
Ensuite, je fais des tests de personnalité. Je trouve ça plutôt rigolo. Le résultat est que je suis une « artiste ». Mon conjoint me rappelle que nous venons de contracter un prêt immobilier, sur 25 ans, et que c’est pas trop le moment d’aller pousser la chansonnette (surtout que, malgré une envie à toute épreuve, je suis vraiment une très mauvaise chanteuse…). Bon, en fait, une personnalité artiste en résumé ça veut dire que je suis quelqu’un qui aime créer, sortir des sentiers battus, qui a beaucoup d’imagination.
Mes proches et collègues ont eux aussi un questionnaire à remplir, concernant ma petite personne. C’est sympa aussi de voir la vision que les autres ont de vous.
Je fais le point avec mon « coach ». Et là, une fois tout mit bout à bout, c’est la RÉVÉLATION !! Bah oui, c’est évident, je suis une formatrice dans l’âme !
Je fais également des enquêtes métiers. J’ai la chance d’aller poser mes questions à un formateur aguerri, proche de la retraite, qui travaille dans l’insertion. Il est passionnant, aime ce qu’il fait, fier de ce qu’il apporte à ses apprenants. Il m’avertit également sur le fait que ce n’est pas un métier facile tous les jours, et qu’il faut parfois savoir prendre du recul, ne pas se tenir pour responsable des réussites et des échecs de ses stagiaires. Je bois ses paroles.
Je vois sur internet qu’il y a une journée portes ouvertes à l’AFPA. Je ne sais pas si c’est un signe, ou un gros coup de bol, appelez ça comme vous voudrez, mais lors des journées portes ouvertes, ceux sont les formateurs en formation qui vous accueillent !!! J’y fais une très belle rencontre. Une femme, passionnée par ce qu’elle fait, ce qu’elle apprend, qui m’explique toute la complexité, mais aussi toute la satisfaction qu’elle tire de cette formation. C’est la chance de sa vie. Je n’ai qu’une envie, la rejoindre !!!!
Il y a également ce qu’on appelle des « financeurs », en fonction de votre situation professionnelle, vous pouvez, sur dossier, vous faire financer votre formation. Allez, je me lance, j’y vais.
Les dés sont jetés.